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FOR IMMEDIATE RELEASE

March 17, 2023


OTTAWA – On March 6, 2023, the Office of the Chief Human Resource Office at the Treasury Board Secretariat, issued a decision against the Canadian Human Rights Commission (CHRC) in response to a policy grievance filed by the Public Service Association of Canada (PSAC), Association of Justice Counsel (AJC) and the Canadian Association of Professional Employees (CAPE). The decision held that the CHRC – the federal body responsible for resolving allegations of racism and other forms of discrimination – had itself been subjecting its Black employees to “anti-Black racism, sexism and systemic discrimination”. Among the allegations made against the institutions were that the CHRC: consistently excluded Black employees from opportunities for training and career advancement; subjected Black employees to negative differential treatment; summarily dismissed Black employees concerns about anti-Black racism within the institution; denied them access to managerial and senior roles, and targeted Black employees that spoke out against the discriminatory institutional environment.


The decision affirms much of what many Black and other racialized individuals have been saying for decades. And whilst the Black Class Action Secretariat welcomes this determination, various elements of the decision raise further fundamental questions about recourse of justice for Black public employees. Indeed, as a policy grievance, the decision is unable to remedially address the economic and health impact of a decades-long discriminatory culture that undoubtedly denied employment opportunities and career advancement for countless Black individuals. It is important to note that workers opted to use the anonymous “policy grievance” option rather than individual or group grievances due to feeling unsafe and fear of retaliation.

It also raises concerns about the CHRC’s capacity to offer justice to the broader experiences of Black workers across the entirety of the federal public service who share similar stories and experiences for over 50 years. Moreover, what’s additionally concerning is that the Treasury Board Secretariat, the very department responsible for overseeing the public service and rendering this decision, is itself mired in historic and current allegations of systemic racism against its own Black employees.


In response to the verdict, David Lametti, Canada’s Attorney General said that the decision was “both concerning and disappointing”. Mr. Lametti’s statement belies the fact he and his government have long been aware of these problems. In April of 2021, his office received a letter from the Canadian Association of Black Lawyers, which had been signed by 30 other organisations, calling on the Government to implement recommendations stemming from a review of the CHRC by Justice Gerard La Forest over 20 years ago. His government has also been aware of various reports and calls from the United Nations stemming from at least 1998, which have continuously called on Canada to address its ineffectual human rights complaints system. Moreover, despite being aware of the broad reality of anti-Black racism across the public service, Mr. Lametti is currently directing Canada’s Department of Justice to seek dismissal of a comprehensive class-action lawsuit that seeks to obtain historic justice and accountability for decades of anti-Black racism against Black workers. The government insists that workers should turn to the CHRC for remedy.


It is inconceivable that the federal government would spend millions of dollars fighting Black public service workers in court, when the government itself has concluded that the very institution designed to address these issues becomes a gatekeeper for systemic racism and discrimination. Undoubtedly, the processes that the government wants workers to turn to for redress are broken and plagued with anti-Black racism. In fact, former CHRC employees have expressly called on complainants to avoid attempting to seek justice through the organization to outright boycott racist mechanisms that effectively ensure race-based complaints are devalued and denied.


The Black Class Action calls on the Government of Canada to immediately begin discussions with us to find a pathway to addressing the impact of over 50 years of anti-Black racism and discrimination for thousands of workers. Indeed, the CHRC is not the only government institution or body facing such allegations. Many lives, careers and families have been left decimated by systemic anti-Black racism that permeates the entirety of the public service. Further attempts to deny and dismiss these accounts only add to the culpable negligence of our leaders and erodes the critical trust that Canadians expect from our institutions and elected officials.



For further information or media inquiries please contact:  


Black Class Action Secretariat

media@blackclassaction.ca

www.blackclassaction.ca


GENEVA - Le 4 décembre 2022, le Secrétariat du recours collectif noirs (ci-après « Secrétariat ») a été invité à participer aux sessions inaugurales du Forum permanent des personnes d'ascendance africaine à Genève, en Suisse. Le Secrétariat était représenté par M. Nicholas Marcus Thompson, directeur général, et M. Alain Babineau, directeur des opérations pour le Québec.


Le Secrétariat s'est joint à divers groupes de la société civile, à des représentants gouvernementaux et à des dirigeants du Canada et du monde entier pour attirer l'attention sur le fléau mondial du racisme anti-noir et pour tracer la voie à suivre pour relever une multitude de défis interdépendants.

Au cours de la visite, le Secrétariat a été invité à faire des remarques aux délégués réunis. M. Thompson a profité de l'occasion pour attirer l'attention internationale sur les défis systémiques omniprésents et persistants auxquels sont confrontés les travailleurs canadiens noirs lorsqu'ils cherchent à se joindre à la fonction publique fédérale du Canada, ainsi que sur les obstacles rencontrés lorsqu'ils recherchent des promotions. M. Thompson a déclaré ce qui suit :

Nous sommes ici aujourd'hui aux côtés d'organisations non gouvernementales canadiennes pour attirer l'attention internationale sur le racisme anti-noir et la discrimination systémique au Canada… Pendant des décennies, les travailleurs du secteur public fédéral d'ascendance africaine ont été confrontés à une discrimination importante tant au niveau de l'embauche que des promotions. Tous les travailleurs canadiens d'ascendance africaine des secteurs public et privé sont touchés de manière disproportionnée par les politiques et les pratiques qui créent des obstacles systémiques à leur embauche, leur promotion et leur avancement, ce qui entraîne leur sous-représentation flagrante dans les postes de direction…

Malgré sa rhétorique sur le désir de relever les défis vieux de plusieurs décennies du racisme anti-noir au Canada, le Canada a choisi de ne pas envoyer un haut fonctionnaire ministériel noir du parti au pouvoir pour participer à cette réunion historique. M. Alain Babineau, directeur des opérations du Secrétariat au Québec, a déclaré :

Il est consternant que le Canada n'ait même pas jugé bon d'envoyer un ministre noir du gouvernement ou un membre du Black Caucus pour y assister.

Le Secrétariat demande au Canada d'établir un commissaire à l'équité noire, semblable à l'envoyé spécial permanent sur l'antisémitisme et au nouveau représentant spécial sur l'islamophobie. Le commissaire à l'équité noire servira de champion et de conseiller spécial du gouvernement fédéral sur le racisme anti-noir aux niveaux national et international.

Le Secrétariat continuera de mobiliser les Nations Unies et d'autres organismes internationaux alors qu'il cherche à sensibiliser le monde à la réalité du racisme anti-noir au Canada. En octobre de cette année, le Secrétariat, avec le soutien d'Amnesty International, a déposé une plainte auprès du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associée. L'organe du Conseil des droits de l'homme a accusé réception de la plainte et y répondra bientôt.



Par Courtney Betty

Jeu. 21 Juillet 2022

Crédit photo; Bataillon de construction n ° 2


Le 9 juillet, le premier ministre Justin Trudeau a présenté des excuses attendues depuis longtemps au 2e bataillon de construction à Truro, en Nouvelle-Écosse. Le bataillon de la Première Guerre mondiale a été formé en 1916 en tant qu'unité distincte. Selon les mots du premier ministre, alors que l'on disait aux Noirs qui voulaient s'enrôler « c'est une guerre d'hommes blancs », ce bataillon refusait de perdre espoir.


Ils étaient de véritables héros canadiens qui voulaient servir et ont ainsi formé le premier et le seul bataillon entièrement noir de l'histoire militaire canadienne. Après s'être fait dire qu'ils n'étaient pas les bienvenus, ils se sont regroupés et ont fait pression sur le gouvernement et les responsables militaires pour qu'ils leur permettent de servir et de défendre leur pays.


Les excuses de Trudeau n'ont pas hésité devant les mauvais traitements épouvantables infligés à ces soldats par le gouvernement, ainsi que la douleur et la souffrance de leurs familles, descendants et communautés. Au cœur de son message se trouvait la reconnaissance que "la chose la plus désintéressée qu'une personne puisse faire est de se lever et de se porter volontaire pour se battre pour son pays - c'est un acte de bravoure, d'honneur, de sacrifice et de loyauté extraordinaires". Il a reconnu que la haine anti-Noire flagrante et le racisme systémique privaient ces hommes de leur dignité dans la vie et dans la mort.


Finalement — plus d'un siècle plus tard — et au nom de tous les Canadiens, il a dit « nous sommes désolés ».

Les familles, les défenseurs et les organisateurs des excuses officielles ont fait la fierté de tous les Canadiens. Ils ont commencé à corriger une histoire qui niait la bravoure, les contributions et les sacrifices du bataillon de construction n° 2. Grâce à leurs efforts, ils ont jeté les bases pour remédier aux injustices du passé et bâtir un avenir plus équitable. Mais ce travail ne peut s'arrêter là.


Crédit photo; Bataillon de construction n ° 2


Bien que les excuses aient été significatives et percutantes, il reste une question importante à laquelle le Premier ministre et le gouvernement doivent encore répondre : prendront-ils des mesures concrètes et accorderont-ils à ces militaires la dignité dans la mort que leurs homologues blancs ont reçue ? Cela doit inclure la prise de mesures concrètes pour éradiquer le racisme et la discrimination systémiques contre les Canadiens noirs qui existent toujours au sein de nos institutions gouvernementales. Même le premier ministre lui-même a reconnu que les excuses ne sont qu'un point de départ, car « ce n'est que lorsque les vérités du passé seront reconnues que nous pourrons commencer à panser les blessures qu'elles ont créées et à bâtir un Canada meilleur et plus inclusif pour tous ».


La communauté noire au Canada, selon les propres statistiques du gouvernement, souffre dans de nombreux domaines. Dans le système judiciaire, le service de police de Toronto a récemment reconnu et présenté ses excuses pour les nombreuses années de discrimination systémique et d'actions préjudiciables menées par la police contre les Noirs à Toronto. Les études de Santé Canada démontrent régulièrement les nombreux problèmes de santé auxquels notre communauté noire est confrontée en raison du racisme systémique.


Sur le plan économique, de nombreux Noirs aujourd'hui dans les secteurs public et privé continuent de connaître un manque de promotions et d'opportunités d'avancement dans leurs organisations. Et ironiquement, dans nos Forces armées canadiennes, des centaines de membres noirs ont signalé le racisme et la discrimination, alors même que Trudeau et la ministre de la Défense Anita Anand présentaient ces excuses historiques.


Crédit photo; Bataillon de construction n ° 2


Reconnaître que les Noirs font partie intégrante de la société canadienne est important - mais des mots sans action réelle et un véritable plan pour lutter contre le racisme et la discrimination systémiques au Canada risquent de nous faire reculer. Les excuses creuses ne font qu'affaiblir le tissu et les idéaux de notre grand pays multiculturel.

Le premier ministre Trudeau a fait le premier pas en présentant ses excuses ; il doit agir pour restaurer la dignité de ces militaires dans la mort. Les pensions, les avantages sociaux et l'engagement continu sont une étape nécessaire pour renforcer la communauté noire du Canada, qui, comme le bataillon de construction n ° 2, continue de vous protéger.


Courtney Betty est une ancienne procureure de la Couronne au ministère de la Justice du Canada. Il est actuellement conseiller juridique de la coalition Black Class Action.


Published in Toronto Star

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